Un roi qui se distingue

En ce dimanche de la fête du Christ, roi de l'Univers, la liturgie de l'Église nous présente un entretien bien connu entre Pilate et Jésus, peu avant sa mise à mort sur la croix. Ce passage évoque la notion de roi et de royauté. Rappelons-nous que ni Jésus ni les auteurs des Évangiles n'ont connu la démocratie. Les apôtres, saint Paul et les premiers chrétiens n'ont connu que la monarchie. C'est donc à partir de leur expérience, de ce qu'ils savaient, que les premières communautés chrétiennes ont réfléchi, discuté et médité sur la place du Ressuscité dans le monde. Dans cet esprit, je crois qu'il est essentiel d'accueillir ce passage de l'Évangile de Jean non pas comme le récit journalistique d'un interrogatoire entre Pilate et Jésus, mais plutôt comme une catéchèse qui tente de répondre à une question importante.  En quoi la royauté de Jésus, c'est-à-dire la place qu'il occupe dans le monde, se distingue-t-elle de celle des rois et des puissants qui nous gouvernent ?

Une grande distinction se dégage de l'entretien entre Pilate et Jésus. Elle concerne le choix délibéré de Jésus de briser la loi du plus fort. « Si ma royauté était de ce monde, j'aurais des gardes qui se battraient pour que je ne sois pas livré aux Juifs. » Tout au long de sa vie, Jésus nous a révélé une loi bien différente : celle de l'amour de Dieu et du prochain. Récemment, le pape François s’est exprimé en ce sens lors d’une audience : « Il y a une seule situation où l'on peut regarder une personne d'en haut. Savez-vous laquelle ? Uniquement pour l'aider à se relever. »

Avec le mois de novembre et le début de décembre, la nature amorce un profond sommeil. Pourtant, c'est pendant les longs mois de l'hiver que les racines des arbres seront appelées à grandir, s'étendant en profondeur dans le sol pour chercher la nourriture nécessaire à la survie durant la saison froide. Et si cela était également vrai pour la royauté de Jésus, qui semble faible et vaincue sur la croix ? Une royauté, c'est-à-dire une manière de concevoir et vivre dans le monde, capable de s'étendre au plus profond de nos cœurs, tout comme les racines d'un arbre en hiver. Cette semaine, tentons de mettre un visage sur une personne qui exerce la royauté à la manière de Jésus dans notre famille, notre milieu de travail et dans notre paroisse. Bonne semaine !

Yvan Demers, coordonnateur
Secteur pastoral de Bellevue

Lettre pour la paix

Mgr Luc Cyr, archevêque de Sherbrooke

9 octobre 2024

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Le temps du Seigneur

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En ce 33e dimanche du temps ordinaire, la Parole de Dieu évoque les moments sombres de l’histoire de l’humanité. C’est précisément dans ces moments que l’intervention de Dieu et des anges revêt une importance capitale. Cette intervention témoigne de la présence du Seigneur, qui n’abandonne jamais les siens.

Ainsi, le peuple de Dieu bénéficie d’un temps de lumière et de
miséricorde : une éternité offerte par ce Dieu qui demeure toujours un refuge, le dernier rempart, pour une vie constamment renouvelée.

Cela nous introduit dans l’intimité de Dieu, marquée par son amour, sa bonté et sa tendresse.  Bonne semaine !

Abbé Justin Ndoole, curé
Secteur pastoral de Bellevue