Jésus vient nous guérir de nos aveuglements intérieurs
Le temps de l'Avent est un moment d'attente joyeuse et de préparation du cœur. Mais encore faut-il se demander : que vient faire Jésus ? Beaucoup espèrent de Lui des solutions matérielles ou politiques : justice, paix, prospérité... Pourtant, Jésus ne se définit pas par des promesses terrestres. Sa mission, comme il le révèle dans l'Évangile, est de donner la vue aux aveugles, de faire marcher les boiteux, d'annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Ces miracles ne sont pas seulement physiques : ils sont aussi spirituels. Jésus vient guérir nos blessures intérieures. Nous sommes parfois aveugles lorsque nous ne voyons plus la main de Dieu agir dans notre vie. Nous sommes boiteux lorsque la foi ne nous fait plus avancer. Nous sommes lépreux lorsque le péché envahit notre âme. Nous sommes sourds lorsque la Parole de Dieu n'a plus d'écho dans notre cœur.
La Bonne Nouvelle de ce dimanche, c'est que Jésus vient encore aujourd'hui pour renouveler notre vie de l'intérieur. Il veut illuminer nos ténèbres, purifier nos cœurs, fortifier notre espérance. Pour cela, il nous invite à collaborer avec sa grâce : à prier, à pardonner, à partager la joie avec ceux qui souffrent. C'est ainsi que son salut prend chair dans notre quotidien.
Comme le dit saint Jacques, soyons patients. Même si les épreuves persistent, Dieu n'oublie pas ses enfants. Son action est souvent discrète, mais elle transforme profondément ceux qui l'accueillent. Alors, que cet Avent soit pour chacun de nous une marche vers la lumière. Accueillons Jésus non pas seulement dans nos maisons, mais surtout dans nos cœurs. Là, il vient pour guérir, relever et redonner la vie.
Abbé Tobias Bekong, vicaire
Secteur pastoral de Bellevue
Dernièrement, une publicité a piqué ma curiosité. Une nouvelle marque est présentée, mais rien ne laisse présager de quoi il s’agit. Quelques semaines plus tard, je constate son apparition au supermarché. Sans tarder, je m’empresse de choisir cet aliment, mes papilles gustatives étant en grande effervescence. Sitôt arrivé à la maison, une séance de dégustation est organisée. Résultat: une énorme déception. Pourtant, la nourriture est très bonne. Mais l’espoir d’y trouver un goût différent s’est totalement effondré dès la première bouchée. Le changement que devait apporter la nouveauté n’a pas eu lieu.
Dans notre vie spirituelle, nous vivons parfois des changements importants que l’on appelle conversion. Nous constatons que des événements, une rencontre, un temps fort de retraite, une prise de conscience nous amènent à changer pour vrai. Pas seulement en apparence. Pas non plus pour l’apparence. Pour vrai. La vie prend alors une tout autre saveur. Elle demeure pourtant la même. Mais notre manière de l’aborder a profondément été transformée. C’est cela, changer pour vrai.
En cet Avent, Jean le Baptiste crie dans nos déserts. Il nous interpelle à changer vraiment. Parfois, nous avons l’impression de piétiner, de retourner dans nos vieilles pantoufles. D’autres fois, il peut nous arriver de faire semblant de changer, pour nous donner bonne conscience à la manière des pharisiens de l’Évangile. La conversion est une grâce offerte qui se demande. Supplions le Seigneur de donner une nouvelle saveur à notre vie. Notre espérance se doit d’être grande pour accueillir sa grâce, qui l’est tout autant.
Jean-François Hamel, agent de pastorale
Secteur pastoral de Bellevue