En préparant ce commentaire dominical pour le dimanche de la commémoration des fidèles défunts, une chanson bien connue m’est spontanément revenue en mémoire, celle de Ginette Reno : « Ceux qui s’en vont, ceux qui nous laissent, les vieux parents, les vrais amis, le cœur serré, les cheveux gris… »
Partout, dans nos églises, des gestes seront posés pour nous souvenir et faire mémoire. Ce jour de commémoration nous invite à tourner notre regard vers celles et ceux qui ont quitté cette vie, tout en ravivant notre foi en la promesse du Christ.
Nous portons dans nos cœurs tant de visages et de souvenirs : des parents, des amis, des compagnons de route, des membres de notre communauté. Chacun d’eux a laissé une trace, parfois discrète, mais bien réelle. En ce jour, nous ne voulons pas simplement évoquer leur absence, mais affirmer qu’ils sont désormais accueillis dans la maison du Père.
« La volonté de mon Père, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. » Voilà notre espérance! La foi chrétienne ne nie pas la souffrance du deuil, mais elle la traverse à la lumière de la Résurrection, un peu comme le soleil illumine un vitrail. Nous croyons qu’au-delà du tombeau, la vie continue en Dieu. Nos défunts vivent maintenant dans cette lumière qu’est le Christ ressuscité, libérés de toute peine et de toute limite.
Les mots rapportés par saint Jean sont d’une grande douceur et d’un profond réconfort. Ils nous rappellent que personne n’est perdu pour Dieu. Chacun de nos défunts, avec son histoire, ses joies et ses fragilités, est accueilli inconditionnellement. Ce que la mort semble nous arracher, Dieu le garde et l’illumine dans son Amour.
Nous savons combien la séparation peut être douloureuse. Le vide qu’elle laisse, parfois, ne se comble jamais vraiment. Mais Jésus vient nous redire aujourd’hui : « Ne crains pas, la mort n’a pas le dernier mot. »
Yvan Demers, coordonnateur
Secteur pastoral de Bellevue