Être avec le Seigneur: La Clé de notre Service

Dans notre vie spirituelle, il est essentiel d'établir nos priorités. L'histoire de Marthe et Marie nous rappelle que connaître le Seigneur est la base de tout service. Marthe, occupée par les tâches, représente souvent notre tendance à nous perdre dans l'agitation quotidienne. Marie, en revanche, incarne la paix et la contemplation.

Le missionnaire de notre récit a appris à ses dépens que l'efficacité du service dépend de la profondeur de notre relation avec Jésus. Sans une connexion authentique avec lui, nos efforts peuvent être vains. Nous sommes appelés à équilibrer action et contemplation, à être à la fois Marthe et Marie.

La question qui se pose est :  que faisons-nous pour nourrir notre relation avec le Seigneur? Que ce soit par la prière, la méditation ou la participation à la messe, chacun peut trouver un moyen d'approfondir cette connexion. En écoutant sa parole, nous découvrons la force nécessaire pour servir ceux qui nous entourent.

En fin de compte, notre service doit découler de notre amour pour le Seigneur. Engageons-nous à mettre notre relation avec Jésus au premier plan, afin que tout ce que nous faisons pour lui soit un reflet de notre foi et de notre amour.

Abbé Tobias Bekong
Secteur pastoral de Bellevue

Qui est mon prochain ?

La liturgie de l’Église nous propose aujourd’hui des lectures qui insistent sur l’importance de mettre en pratique la Parole de Dieu.  Dès la première lecture, Moïse nous rappelle que cette Parole n’est ni au-dessus de nos forces ni hors de notre portée.  C’est justement sur cet enjeu que repose tout le dialogue entre le pharisien — qui récite parfaitement le commandement de l’amour — et Jésus.  À la question : « Qui est mon prochain ? », le pharisien aurait sans doute souhaité une réponse claire et nette, définissant qui fait partie du groupe et qui en est exclu.

Mais, fidèle à son habitude, Jésus ne répond pas directement à la question. Il offre plutôt une parabole percutante, qui a le mérite d’ébranler nos convictions.  Un homme est agressé et laissé à demi mort sur une route reconnue à l’époque pour ses nombreux dangers.  Un prêtre passe.  Puis un lévite, un serviteur du Temple. Deux hommes religieux, respectables, mais qui détournent le regard, choisissant de respecter les règles de pureté qui leur interdisent de toucher le sang ou un cadavre, de peur de devenir « impurs » aux yeux de Dieu.  Puis vient un Samaritain que les Juifs considèrent comme un ennemi et un marginal. C’est lui qui s’arrête, se penche, soigne, et paie pour que le malheureux puisse se reposer et se rétablir.  Jésus propose donc ici un renversement de perspective.  À la question « Qui est mon prochain ? », il ne répond pas, comme on s’y attendrait, en traçant le cercle de ceux que nous devons considérer comme notre prochain. Car un cercle, aussi large soit-il, pose une limite.

Mais, pour qui sait lire entre les lignes, Jésus répond malgré tout à la question du pharisien. Le « prochain », ce n’est pas celui que nous choisissons, mais celui que Dieu place sur notre route.  C’est bien beau de parler comme un livre (c’est le cas du docteur de la Loi), mais cela ne suffit pas.  Cette parabole nous bouscule. Elle nous oblige à regarder en face nos habitudes, nos limites et nos peurs. Elle nous rappelle que notre foi n’a de sens que si elle se traduit par des actions concrètes.  Bonne semaine !

Yvan Demers, coordonnateur
Secteur pastoral de Bellevue